Sans Prix de Revient, Nous Resterons Toujours des Pauvres
Revenu des Etats-Unis, le général m'invita pour un deuxième entretien. Lorsque son planton me fit entrer dans son bureau, je le trouvai à la même place, comme s'il n'avait pas bougé. Après avoir pris place sur la chaise près du bureau, je dis :
- Mon Général, comment a été votre voyage aux USA?
- Fatiguant, ma fille, mais intéressant ! J’y ai entendu même quelques blagues. Je vous raconte la dernière.
- Vous aimez les blagues?
- Surtout celle qui se moque de nous. C'est le Président Bush et le Roi Fahd qui sortent du cinéma. Ils viennent de voir le film « La guerre des étoiles ». Fahd se tourne vers Bush et lui dit: « J'ai aimé le film. J'ai juste une remarque. Dans le film, il y avait des noirs, des blancs, des chinois, mais point d'arabes. » Bush, tout bonnement, lui répond: « Ca, c'est dans le futur. »
Eclatant de rire, le général parvint à se saisir:
- Vous ne riez pas ?
- Non !
- Vous ne comprenez pas l'humour américain.
- Pas ce genre d'humour.
- Passons aux affaires sérieuses. Vous savez, pour attiser la guerre entre l'Irak et l'Iran, l'armée iraquienne recevait des informations sur les positions iraniennes le matin, les Iraniens recevait les informations sur la position des troupes irakiennes le soir.
- Qui les leur fournissait?
- Ceux qui avaient intérêt à ce que la guerre continue. Ceci a amené l’ancien Secrétaire d'État Henry Kissinger à dire: « Oil is much too important a commodity to be left in the hands of the Arabs.” (Le pétrole est une ressource beaucoup trop important pour être laissée au mains des Arabes). Mais revenons à mon voyage aux USA.
- Est-ce un pays de rêves, comme on le dit ?
- De rêves et de cauchemars, ma fille !
- Cauchemars ?
- Je sais. Il ne vous est présenté comme un pays de rêves, c'est vrai. Mais la réalité est tout autre.
- Mais beaucoup partent sans papiers ?
- Pour eux la situation est pire. Les pays du Nord le savent bien. Ils ferment les yeux car les personnes en situation irrégulière deviennent les appâts des employeurs sans scrupules. Ceux-la ne risquent presque rien. Les sans-papiers sont connus pour être des très bons travailleurs qui ne sont jamais prêts à se plaindre ni sur les conditions de travail, ni les bas salaires et ne demandent pas de couverture médicale ni sociale. Dernièrement, la compagnie Tyson Foods (Empire du poulet) a été accusée d'avoir fait rentrer illégalement des travailleurs d'origine mexicaine aux USA.
- Et les cauchemars ?
- C’est tous les pauvres qui ne sont que des morts qui respirent. C’est aussi plus de 90.000 femmes violées en 2001 aux USA…
- Je m’excuse, mon général. Vous voulez dire 9 femmes violées ?
- Non, neuf suivi de 4 zéros qui est un chiffre avancé par le FBI lui-même.
- Les lecteurs ne vous croiront pas.
- Bien évidemment, ils croient les mensonges et pas la vérité. Cela ne m’étonne pas. Consultez l’Internet et les sites officiels qui donnent des statistiques du crime.
- Le peuple américain le sait-il ?
- Oui et non. Les chiffres de la criminalité sont présentés en forme de pourcentage par rapport aux années précédentes. Les chiffres absolus n’apparaissent presque pas dans les quotidiens. Savez-vous que plus de 15,000 meurtres ont été commis aux USA en 2001.
- En comptant ceux des attentats des tours jumelles de WTC ?
- Non.
- Est-ce vrai que les gens sont riches ?
- Il y a des gens riches, des gens pauvres et ceux de la zone tampon. A New York, on fait travailler des gens pour des salaires presque à la moitié du SMIG. À New York, il y a 38,000 SDF dont 17,000 sont des enfants et environ 1.6 million de New Yorkais (20% de la population de NY) vivent au-dessous de la ligne pauvreté…
- Vous parliez d’une zone ?
- Zone tampon. C’est une zone créée qui sépare les riches des pauvres. Les riches l’ont créée pour mieux s’isoler des pauvres. Les gens de cette zone ont des emplois, une maison qu’ils ont achetée à crédit, plusieurs voitures, et peuvent se payer des vacances, mais ils sont pleins de dettes. Ils vivent grâce au crédit. Ils ont le choix de consommer les gadgets, de la bière, la musiqu, blagues, etc. Ils ont tellement peur de la pauvreté qu’ils ont vendu leur âmes aux riches, c’est à dire aux compagnies qui les emploient et qui leur offrent une couverture médicale. Les gens de cette zone tampon suivent le coût du pétrole, la météo, les nouveaux produits, le cours des actions, et connaissent les dernières blagues qu’ils apprennent à la Télé, et répètent les arguments des riches contre les programmes sociaux et les mouvements pour la justice et l’égalité.
- Le gouvernement est il au courant ?
- Mais bien sur, il appartient aux riches, lui aussi occupé à proposer des rabais de fisc au profit des riches. Dernièrement une personne a qualifié le capitalisme de n’être qu’un socialisme pour les riches. Il suffit de voir les dépenses publiques au profit des compagnies. N’est-ce pas l’argent des contribuables que le gouvernement octroie aux riches ?
- Mais, lorsque les riches payent moins de taxe, ne pourront-ils investir leur argent pour créer des emplois et enrichir d'autres gens ?
Le général éclata de rire :
- Je vois que vous avez bien appris la leçon des riches. Si les riches étaient vraiment intéressés par le sort des pauvres et des chômeurs, ils ne se seraient pas enrichis sur le dos des pauvres et des travailleurs en premier lieu.
- Mais les riches ne peuvent pas donner leur argent qu’ils ont gagné avec leur sueur.
- Qu’ils ont plutôt volé ! Ma fille, quand est-ce que vous avez vu un riche suer ? Regarde ce qui se passe aux niveaux des pays riches comme les USA et des pays pauvres comme l’Algérie. La première chose que les USA nous demandent (lire ordonnent) de faire est de leur vendre nos richesses souterraines et de consommer leurs produits (Coca-Cola, Pepsi-Cola). Ils veulent qu’on privatise tout. Maintenant c’est le pétrole, demain ce sera l’eau. Et qui achètera nos entreprises publiques ? Ce seront leurs compagnies. Évidemment, ils créeront des filiales qu’ils feront chapeautés par quelques types de chez nous (un genre de goût national). Mais les ordres viendront de chez eux.
- Ne créeront-ils pas des emplois pour nos sans-emploi ?
- Vous y croyez vraiment ? Si c’était le cas, ils les créeraient pour les leurs en premier lieu. Il y a plus de 8.6 millions de sans-emploi chez eux et 4 millions qui travaillent à temps partiel. Depuis 2001, plus de 2 millions de personnes ont perdu leur emploi.
- Mais les pauvres ont besoin de riches ?
- Vous voulez dire que le mouton a besoin du loup pour vivre. Le très connu économiste J.K. Gailbraith a résumé cette idée que la richesse coule des riches aux pauvres lorsqu’il a dit que cette doctrine veut dire que si vous donnez généreusement de l'orge à un âne, les moineaux pourront en trouver quelques unes plus tard sur la route. Ma fille, avez-vous vu des moineaux chercher des graines dans le Zbel des ânes ?
- Non. Mais pourquoi personne n'est revenu de ce pays de cauchemars et nous en avertir ?
- C'est un peu difficile. L'espoir a besoin d'attente. L'attente coûte du temps. Beaucoup de temps, c'est une vie. S’ils s'en rendent compte, c'est presque trop tard. Ils ont investi beaucoup, et les contraintes journalières ne leur permettent plus de revenir. Ils y prennent racines et couper ses racines c’est mourir. Et aussi personne n'est prêt à dire qu'il a fait le mauvais choix de partir.
- C'est comme dans les jeux de hasard.
- Exactement, les gens ont honte de dire qu'ils ont perdu de l’argent dans les jeux de hasard. C’est humiliant. Et lorsqu’ils arrivent dans ces pays qui les font rêver un peu plus, ils se font endetter ?
- Endetter les gens ?
- Lorsqu’on endette quelqu’un, on arrive mieux à le contrôler. C’est plutôt connu comme facilités de payements. Vous savez, en l’an 316 avant JC à Rome, la loi en rigueur était qu’une personne ne pouvant pas payer sa dette devenait automatiquement l’esclave du prêteur.
- Mais c’est pour mieux vivre chaque jour.
- Exact. Ils vivent… mieux, je ne sais pas… mais ils sont prisonniers des banques. Et puis la pauvreté, qui les guettent, leur fait peur, et ils s’esclavagent un peu plus chaque jour. Et en plus la musique, les films, les restaurants, les nouveaux produits les maintiennent dans une euphorie sans fin de consommation qui consomme leur humanité. Tout cela grâce aux incessants tapages médiatiques, une sorte de Zerda continu.
- Quoi d’autres, mon général ?
- Que l'eau va bientôt remplacer le pétrole comme moyen de control par le pouvoir?
- Comment?
- Les grandes multinationales se sont rendus compte que, contrairement au pétrole, l'eau est une ressource que l’homme lui-même utilise. Donc, ils commencent à acheter les services hydrauliques qui jusqu'à maintenant étaient restés aux mains des compagnies publiques.
- N'est-ce pas pour pallier aux problèmes de pénuries d'eau?
- Non, en 2025, 2/3 de la population mondiale n'aura pas assez d'eau. La consommation mondiale double chaque 20 ans. Prenez l'exemple de la Bolivie, grâce à la banque mondiale…. Au fait, vous savez où se trouve le siège de la banque mondiale?
- Non !
- A quelques pas de la maison blanche, plus prés que le congrès américain,
Ah bon !
- Et oui. Saviez vous que 95 % des sources mondiales d'eau sont dans le domaine publique. Les compagnies privées convoitent beaucoup cette ressource. L'eau sera bientôt plus profitable que le pétrole.
Il prit une gorgée d’eau et continua :
- Comme je disais, la banque mondiale a forcé la Bolivie à privatiser les services hydrauliques dans la région de Cochabamba. Quand Betchel a augmenté le prix d'eau, les habitants se sont retrouvés en train de dépenser plus de 20% de leur salaire pour l'eau.
- Que s'est-il passé?
- Même les gens qui avaient des puits on été forcés d'installer des compteurs d'eau et de payer Betchel.
- Des puits qu'ils ont eux même creusés ?
- Oui. La ville a fait grève, l'armée a tué un jeune de 17 ans, et les délégués des comités des droits à l'eau ont été arrêtés. Mais après plusieurs mois de manifestation, la Bolivie a dû rompre l'accord avec Bechtel.
- Betchel? N'est ce pas la même qui a des marches au Sahara?
- Oui. Pétrole ou eau, ils veulent tout. Ne me demandez pas comment ils ont eu les marchés ? Demandez à la compagnie algérienne Bouzerhoun.
- C'est à comprendre que les multinationales, la banque mondiale, et le FMI travaillent comme une mafia mondiale.
- Merveilleux, la banque mondiale prête l'argent pour des projets bidons- dont les seuls bénéficiaires sont les compagnies étrangères, lorsque le pays se trouve endette, les prix des matières premières comme par hasard baissent, le FMI intervient et propose d'autres prêts à condition de brader les entreprises publiques, forçant le pays à vendre son indépendance. Lorsqu'un pays ne contrôle plus ses banques, et son économie, son pétrole, son eau, il n'est plus indépendant... Les pays deviendront virtuels.
- Les compagnies étrangères investissent et créent des emplois et même font des dons aux organisations caritatives...
- Ouvrez bien les yeux, ma fille, les compagnies font du cirque, une sorte de comédie, en octroyant une somme de 50,000 dollars, pour acheter l'opinion des gens, elles font oublier les milliards de bénéfice qu'elles volent aux peuples. C’est comme nos richards qui, pour s’acheter un bon nom, donne de l’argent pour la construction des mosquées. Pour revenir aux FMI, en fait l'argent prêté qu'à faire marcher les usines étrangères, et on se retrouve avec des équipements dépassés par la technologie que l'on ne sait gérer et qu'il faut réparer en achetant des pièces détachées en devises fortes.
- Les lois du marché sont la pour régler tout…
-- Ma fille, ce sont des lois de vol, ce n'est pas un marché, mais une arnaque à grande échelle
- Comment ?
- Lorsqu'ils nous vendent leurs machines, ils fixent le prix de vente, après avoir ajouté un bénéfice au prix de revient. Par contre, lorsque nous vendons nos produits, on ne nous laisse pas calculer notre prix de revient. Le prix de pétrole est bien fixé dans les bourses occidentales. Sans prix de revient, nous resterons toujours des pauvres.
- Mais ils développent des nouveaux produits, c'est la recherche et le développement qui coûtent cher...
- Certes, ils produisent, mais cela n'est il pas travail ? Au fait, ils n’inventent pas. Ils cherchent tout en jouant. Il y a toutes les mauvaises décisions, les mauvaises conceptions de leurs bureaux techniques, les différents essais, et les pertes de temps. Après ils viennent et nous disent que ça a pris tant d’années pour les produire et fixent leurs propres prix. Pourquoi accepterions nous de payer leur inefficacité ?
- Je ne sais pas.
- Tout simplement, nous agissons avec des cerveaux de colonisés. Ils se disent modernes, civilisés et avancés'. Moi, je dis que c’est des sauvages habillés de trois pièces, costume, cravate et mouchoir pour cacher leur joie de loup. Je peux dire que nos sociétés d'avant étaient plus justes que les leurs. Dans nos villages, la différence entre riche et pauvre était beaucoup moins visible que dans les grandes métropoles avec les problèmes de pauvreté et criminalité.
- Mais, ils sont avancés….
- Non, ils nous font croire qu'ils sont avancés et ils se font croire cela aussi. Certes ils ont la science dans leurs mains, mais le sens de l'humanité, ils l'ont perdu lorsqu'ils se sont mis à utiliser cette science à des fins égoïstes pour s’enrichir en appauvrissant les autres et conquérir le monde.
- Mais comment faire ?
- Ce qu’il ne faut pas faire c’est ce que les Indiens d’Amérique ont fait ?
- Ils ont fait quoi ?
- Ils leur ont fait confiance et ont signés des traités que les administrations successives n’ont pas respectés. Pour s’en débarrasser, ils appelaient les Indiens « sauvages » pour les tuer plus facilement sinon leur voler leur terre.
- Ils ne nous traitent pas de sauvage.
- Certes, mais ils nous disent que nous sommes derrière et que nous devons les copier.
- Que faire ?
- La seule solution est de ne pas les suivre. Ils nous mènent au gouffre qu’ils nous ont préparé. On doit être plus indépendant. Vous savez la modernité a un prix c'est la liberté. L'homme moderne ne contrôle plus rien : Tout est contrôle par les compagnies : L'eau, la lumière, la nourriture. Il suffit de couper l'électricité pour que les gens se rendent compte du noir dans lequel ils ses sont mis. Couper leur l’eau, c’est leur mort. Arrêter la transmission télé, ils deviendront fous, ils ne sauront se divertir. Ils ne connaissent s plus les histoires que leurs grands-mères leur racontaient avant. Tout a un prix. Même les salaires que vous touchez sont une atteinte à votre liberté car vous devez continuer à travailler pour vivre.
- C’est terrible ce que vous dites, un peu fou.
- Non, aux USA, il y des communautés mennonites qui habitent pas loin des métropoles quelques fois et qui refusent cette technologie destructrice. Ils refusent d’utiliser entre autre les voitures et le téléphone. Ils préfèrent la vie simple, paisible et sereine.
- À quoi cette technologie qui nous consomme donc nos vies ?
- Les grandes compagnies l’utilisent pour endetter et endormir les peuples, le FMI et la banque mondiale endettent les pays du Sud.
-- Revenons chez nous. Qu'est ce qui vous fait mal le plus?
- C'est lorsque les CNS et les gendarmes tirent sur le peuple et lorsque les policiers arrêtent et tabassent les manifestants?
- Pourquoi?
- C'est incroyable, c'est vrai que nous leur donnons les ordres. Mais nous ne comprenons la rapidité avec laquelle ils les exécutent. En plus ils ne posent pas questions. Ils ne se rendent pas compte que nous demandons de tuer leur frères et sœurs...
- Peuvent-ils refuser?
- Evidemment, s'ils refusent et nous ne trouvons personne pour tuer et tabasser le peuple, c'est ne pas nous qui feront le sale travail...
- Vous ne les punirez pas?
- Nous pourrons punir un ou deux mais nous ne pouvons pas les punir tous. Nous avons besoin pour notre protection.
- Vous leur faisiez confiance?
- Non, nous faisons beaucoup plus confiance au peuple et aux manifestants. Au moins eux, ils se battent pour des idées nobles et pour une justice, pour des rêves. Mais les gendarmes et la police ne se battent et tuent pour des ordres qu'ils reçoivent. Ils sont payes, c'est des mercenaires que nous appelons police et gendarme pour leur faire croire qu'ils travaillent pour la nation...
- Pour qui, alors?
- Pour la maffia.
- Vous êtes une maffia ?
- Évidemment, le peuple le dit et il a raison.
- Qu’est-ce que le peuple ne sait pas ?
- Que les autres gouvernements des autres pays sont aussi des maffias, aussi. C’est pourquoi les gouvernements s’entendent presque tous.
- La venue de Chirac en Algérie, c’était quoi?
- C’est un cirque organisé par les maffias françaises et algériennes. Le peuple aime rêver, alors on lui organise des cirques. Plus de 2 millions d'algériens dans la rue pour voir la figure d'un président qui ne veut point d'eux.
- De quoi avez vous avez peur?
- C’est de se rendre compte et de voir nos ambassadeurs revenir au pays et devenir des ministres, probablement appuyés par les maffias des autres pays ?
- A qui pensez-vous ? Commencez par A et arrêtez-vous à Z ?
- Qu’est ce que vous regrettez ?
- La fin de souci pour son prochain? L’apparition de l’égoïsme sauvage, de l’égoïsme qui ne tient point compte des autres.
- L’homme n’est-il point bon ?
- Il est bon et mauvais. Mais ces temps, il est aussi un monstre.
- Comment ?
- Le cerveau humain est une chose formidable mais aussi une Chose terrible. Il suffit d'y planter une idée de haine pour voir l'homme prêt à tuer les innocents... un exemple, nos terroristes, gendarmes, et policiers qui tuent pour des idées ou des ordres.
- Mais les gendarmes n’ont pas de haine comme les terroristes ?
- C’est une haine que nous avons peinte en droit. Tu ne peux tuer que si tu as de la haine dans ton cœur.
- Vous voulez dire que nos gendarmes sont aussi des terroristes ?
- Si vous pensez qu’ils sont des anges, vous vous trompez. On leur fait croire qu’ils sont des gendarmes pour qu’ils nous obéissent mieux. Au fait ce ne sont que des terroristes en uniformes et mieux organisés et payés mensuellement pour leur travail de répression. Lorsqu’ils tirent sur des citoyens qui ne sont point armés… La c’est des lâches.
Le général me fit signe que l’entretien était terminé. Je pris congé de lui et je suis sortie. Arrivée dans le couloir, j’entendis un coup de feu venant de son bureau. Son planton et moi courûmes et le trouvâmes mort, la tête sur le bureau, une balle dans la tête.
- Mon Général, comment a été votre voyage aux USA?
- Fatiguant, ma fille, mais intéressant ! J’y ai entendu même quelques blagues. Je vous raconte la dernière.
- Vous aimez les blagues?
- Surtout celle qui se moque de nous. C'est le Président Bush et le Roi Fahd qui sortent du cinéma. Ils viennent de voir le film « La guerre des étoiles ». Fahd se tourne vers Bush et lui dit: « J'ai aimé le film. J'ai juste une remarque. Dans le film, il y avait des noirs, des blancs, des chinois, mais point d'arabes. » Bush, tout bonnement, lui répond: « Ca, c'est dans le futur. »
Eclatant de rire, le général parvint à se saisir:
- Vous ne riez pas ?
- Non !
- Vous ne comprenez pas l'humour américain.
- Pas ce genre d'humour.
- Passons aux affaires sérieuses. Vous savez, pour attiser la guerre entre l'Irak et l'Iran, l'armée iraquienne recevait des informations sur les positions iraniennes le matin, les Iraniens recevait les informations sur la position des troupes irakiennes le soir.
- Qui les leur fournissait?
- Ceux qui avaient intérêt à ce que la guerre continue. Ceci a amené l’ancien Secrétaire d'État Henry Kissinger à dire: « Oil is much too important a commodity to be left in the hands of the Arabs.” (Le pétrole est une ressource beaucoup trop important pour être laissée au mains des Arabes). Mais revenons à mon voyage aux USA.
- Est-ce un pays de rêves, comme on le dit ?
- De rêves et de cauchemars, ma fille !
- Cauchemars ?
- Je sais. Il ne vous est présenté comme un pays de rêves, c'est vrai. Mais la réalité est tout autre.
- Mais beaucoup partent sans papiers ?
- Pour eux la situation est pire. Les pays du Nord le savent bien. Ils ferment les yeux car les personnes en situation irrégulière deviennent les appâts des employeurs sans scrupules. Ceux-la ne risquent presque rien. Les sans-papiers sont connus pour être des très bons travailleurs qui ne sont jamais prêts à se plaindre ni sur les conditions de travail, ni les bas salaires et ne demandent pas de couverture médicale ni sociale. Dernièrement, la compagnie Tyson Foods (Empire du poulet) a été accusée d'avoir fait rentrer illégalement des travailleurs d'origine mexicaine aux USA.
- Et les cauchemars ?
- C’est tous les pauvres qui ne sont que des morts qui respirent. C’est aussi plus de 90.000 femmes violées en 2001 aux USA…
- Je m’excuse, mon général. Vous voulez dire 9 femmes violées ?
- Non, neuf suivi de 4 zéros qui est un chiffre avancé par le FBI lui-même.
- Les lecteurs ne vous croiront pas.
- Bien évidemment, ils croient les mensonges et pas la vérité. Cela ne m’étonne pas. Consultez l’Internet et les sites officiels qui donnent des statistiques du crime.
- Le peuple américain le sait-il ?
- Oui et non. Les chiffres de la criminalité sont présentés en forme de pourcentage par rapport aux années précédentes. Les chiffres absolus n’apparaissent presque pas dans les quotidiens. Savez-vous que plus de 15,000 meurtres ont été commis aux USA en 2001.
- En comptant ceux des attentats des tours jumelles de WTC ?
- Non.
- Est-ce vrai que les gens sont riches ?
- Il y a des gens riches, des gens pauvres et ceux de la zone tampon. A New York, on fait travailler des gens pour des salaires presque à la moitié du SMIG. À New York, il y a 38,000 SDF dont 17,000 sont des enfants et environ 1.6 million de New Yorkais (20% de la population de NY) vivent au-dessous de la ligne pauvreté…
- Vous parliez d’une zone ?
- Zone tampon. C’est une zone créée qui sépare les riches des pauvres. Les riches l’ont créée pour mieux s’isoler des pauvres. Les gens de cette zone ont des emplois, une maison qu’ils ont achetée à crédit, plusieurs voitures, et peuvent se payer des vacances, mais ils sont pleins de dettes. Ils vivent grâce au crédit. Ils ont le choix de consommer les gadgets, de la bière, la musiqu, blagues, etc. Ils ont tellement peur de la pauvreté qu’ils ont vendu leur âmes aux riches, c’est à dire aux compagnies qui les emploient et qui leur offrent une couverture médicale. Les gens de cette zone tampon suivent le coût du pétrole, la météo, les nouveaux produits, le cours des actions, et connaissent les dernières blagues qu’ils apprennent à la Télé, et répètent les arguments des riches contre les programmes sociaux et les mouvements pour la justice et l’égalité.
- Le gouvernement est il au courant ?
- Mais bien sur, il appartient aux riches, lui aussi occupé à proposer des rabais de fisc au profit des riches. Dernièrement une personne a qualifié le capitalisme de n’être qu’un socialisme pour les riches. Il suffit de voir les dépenses publiques au profit des compagnies. N’est-ce pas l’argent des contribuables que le gouvernement octroie aux riches ?
- Mais, lorsque les riches payent moins de taxe, ne pourront-ils investir leur argent pour créer des emplois et enrichir d'autres gens ?
Le général éclata de rire :
- Je vois que vous avez bien appris la leçon des riches. Si les riches étaient vraiment intéressés par le sort des pauvres et des chômeurs, ils ne se seraient pas enrichis sur le dos des pauvres et des travailleurs en premier lieu.
- Mais les riches ne peuvent pas donner leur argent qu’ils ont gagné avec leur sueur.
- Qu’ils ont plutôt volé ! Ma fille, quand est-ce que vous avez vu un riche suer ? Regarde ce qui se passe aux niveaux des pays riches comme les USA et des pays pauvres comme l’Algérie. La première chose que les USA nous demandent (lire ordonnent) de faire est de leur vendre nos richesses souterraines et de consommer leurs produits (Coca-Cola, Pepsi-Cola). Ils veulent qu’on privatise tout. Maintenant c’est le pétrole, demain ce sera l’eau. Et qui achètera nos entreprises publiques ? Ce seront leurs compagnies. Évidemment, ils créeront des filiales qu’ils feront chapeautés par quelques types de chez nous (un genre de goût national). Mais les ordres viendront de chez eux.
- Ne créeront-ils pas des emplois pour nos sans-emploi ?
- Vous y croyez vraiment ? Si c’était le cas, ils les créeraient pour les leurs en premier lieu. Il y a plus de 8.6 millions de sans-emploi chez eux et 4 millions qui travaillent à temps partiel. Depuis 2001, plus de 2 millions de personnes ont perdu leur emploi.
- Mais les pauvres ont besoin de riches ?
- Vous voulez dire que le mouton a besoin du loup pour vivre. Le très connu économiste J.K. Gailbraith a résumé cette idée que la richesse coule des riches aux pauvres lorsqu’il a dit que cette doctrine veut dire que si vous donnez généreusement de l'orge à un âne, les moineaux pourront en trouver quelques unes plus tard sur la route. Ma fille, avez-vous vu des moineaux chercher des graines dans le Zbel des ânes ?
- Non. Mais pourquoi personne n'est revenu de ce pays de cauchemars et nous en avertir ?
- C'est un peu difficile. L'espoir a besoin d'attente. L'attente coûte du temps. Beaucoup de temps, c'est une vie. S’ils s'en rendent compte, c'est presque trop tard. Ils ont investi beaucoup, et les contraintes journalières ne leur permettent plus de revenir. Ils y prennent racines et couper ses racines c’est mourir. Et aussi personne n'est prêt à dire qu'il a fait le mauvais choix de partir.
- C'est comme dans les jeux de hasard.
- Exactement, les gens ont honte de dire qu'ils ont perdu de l’argent dans les jeux de hasard. C’est humiliant. Et lorsqu’ils arrivent dans ces pays qui les font rêver un peu plus, ils se font endetter ?
- Endetter les gens ?
- Lorsqu’on endette quelqu’un, on arrive mieux à le contrôler. C’est plutôt connu comme facilités de payements. Vous savez, en l’an 316 avant JC à Rome, la loi en rigueur était qu’une personne ne pouvant pas payer sa dette devenait automatiquement l’esclave du prêteur.
- Mais c’est pour mieux vivre chaque jour.
- Exact. Ils vivent… mieux, je ne sais pas… mais ils sont prisonniers des banques. Et puis la pauvreté, qui les guettent, leur fait peur, et ils s’esclavagent un peu plus chaque jour. Et en plus la musique, les films, les restaurants, les nouveaux produits les maintiennent dans une euphorie sans fin de consommation qui consomme leur humanité. Tout cela grâce aux incessants tapages médiatiques, une sorte de Zerda continu.
- Quoi d’autres, mon général ?
- Que l'eau va bientôt remplacer le pétrole comme moyen de control par le pouvoir?
- Comment?
- Les grandes multinationales se sont rendus compte que, contrairement au pétrole, l'eau est une ressource que l’homme lui-même utilise. Donc, ils commencent à acheter les services hydrauliques qui jusqu'à maintenant étaient restés aux mains des compagnies publiques.
- N'est-ce pas pour pallier aux problèmes de pénuries d'eau?
- Non, en 2025, 2/3 de la population mondiale n'aura pas assez d'eau. La consommation mondiale double chaque 20 ans. Prenez l'exemple de la Bolivie, grâce à la banque mondiale…. Au fait, vous savez où se trouve le siège de la banque mondiale?
- Non !
- A quelques pas de la maison blanche, plus prés que le congrès américain,
Ah bon !
- Et oui. Saviez vous que 95 % des sources mondiales d'eau sont dans le domaine publique. Les compagnies privées convoitent beaucoup cette ressource. L'eau sera bientôt plus profitable que le pétrole.
Il prit une gorgée d’eau et continua :
- Comme je disais, la banque mondiale a forcé la Bolivie à privatiser les services hydrauliques dans la région de Cochabamba. Quand Betchel a augmenté le prix d'eau, les habitants se sont retrouvés en train de dépenser plus de 20% de leur salaire pour l'eau.
- Que s'est-il passé?
- Même les gens qui avaient des puits on été forcés d'installer des compteurs d'eau et de payer Betchel.
- Des puits qu'ils ont eux même creusés ?
- Oui. La ville a fait grève, l'armée a tué un jeune de 17 ans, et les délégués des comités des droits à l'eau ont été arrêtés. Mais après plusieurs mois de manifestation, la Bolivie a dû rompre l'accord avec Bechtel.
- Betchel? N'est ce pas la même qui a des marches au Sahara?
- Oui. Pétrole ou eau, ils veulent tout. Ne me demandez pas comment ils ont eu les marchés ? Demandez à la compagnie algérienne Bouzerhoun.
- C'est à comprendre que les multinationales, la banque mondiale, et le FMI travaillent comme une mafia mondiale.
- Merveilleux, la banque mondiale prête l'argent pour des projets bidons- dont les seuls bénéficiaires sont les compagnies étrangères, lorsque le pays se trouve endette, les prix des matières premières comme par hasard baissent, le FMI intervient et propose d'autres prêts à condition de brader les entreprises publiques, forçant le pays à vendre son indépendance. Lorsqu'un pays ne contrôle plus ses banques, et son économie, son pétrole, son eau, il n'est plus indépendant... Les pays deviendront virtuels.
- Les compagnies étrangères investissent et créent des emplois et même font des dons aux organisations caritatives...
- Ouvrez bien les yeux, ma fille, les compagnies font du cirque, une sorte de comédie, en octroyant une somme de 50,000 dollars, pour acheter l'opinion des gens, elles font oublier les milliards de bénéfice qu'elles volent aux peuples. C’est comme nos richards qui, pour s’acheter un bon nom, donne de l’argent pour la construction des mosquées. Pour revenir aux FMI, en fait l'argent prêté qu'à faire marcher les usines étrangères, et on se retrouve avec des équipements dépassés par la technologie que l'on ne sait gérer et qu'il faut réparer en achetant des pièces détachées en devises fortes.
- Les lois du marché sont la pour régler tout…
-- Ma fille, ce sont des lois de vol, ce n'est pas un marché, mais une arnaque à grande échelle
- Comment ?
- Lorsqu'ils nous vendent leurs machines, ils fixent le prix de vente, après avoir ajouté un bénéfice au prix de revient. Par contre, lorsque nous vendons nos produits, on ne nous laisse pas calculer notre prix de revient. Le prix de pétrole est bien fixé dans les bourses occidentales. Sans prix de revient, nous resterons toujours des pauvres.
- Mais ils développent des nouveaux produits, c'est la recherche et le développement qui coûtent cher...
- Certes, ils produisent, mais cela n'est il pas travail ? Au fait, ils n’inventent pas. Ils cherchent tout en jouant. Il y a toutes les mauvaises décisions, les mauvaises conceptions de leurs bureaux techniques, les différents essais, et les pertes de temps. Après ils viennent et nous disent que ça a pris tant d’années pour les produire et fixent leurs propres prix. Pourquoi accepterions nous de payer leur inefficacité ?
- Je ne sais pas.
- Tout simplement, nous agissons avec des cerveaux de colonisés. Ils se disent modernes, civilisés et avancés'. Moi, je dis que c’est des sauvages habillés de trois pièces, costume, cravate et mouchoir pour cacher leur joie de loup. Je peux dire que nos sociétés d'avant étaient plus justes que les leurs. Dans nos villages, la différence entre riche et pauvre était beaucoup moins visible que dans les grandes métropoles avec les problèmes de pauvreté et criminalité.
- Mais, ils sont avancés….
- Non, ils nous font croire qu'ils sont avancés et ils se font croire cela aussi. Certes ils ont la science dans leurs mains, mais le sens de l'humanité, ils l'ont perdu lorsqu'ils se sont mis à utiliser cette science à des fins égoïstes pour s’enrichir en appauvrissant les autres et conquérir le monde.
- Mais comment faire ?
- Ce qu’il ne faut pas faire c’est ce que les Indiens d’Amérique ont fait ?
- Ils ont fait quoi ?
- Ils leur ont fait confiance et ont signés des traités que les administrations successives n’ont pas respectés. Pour s’en débarrasser, ils appelaient les Indiens « sauvages » pour les tuer plus facilement sinon leur voler leur terre.
- Ils ne nous traitent pas de sauvage.
- Certes, mais ils nous disent que nous sommes derrière et que nous devons les copier.
- Que faire ?
- La seule solution est de ne pas les suivre. Ils nous mènent au gouffre qu’ils nous ont préparé. On doit être plus indépendant. Vous savez la modernité a un prix c'est la liberté. L'homme moderne ne contrôle plus rien : Tout est contrôle par les compagnies : L'eau, la lumière, la nourriture. Il suffit de couper l'électricité pour que les gens se rendent compte du noir dans lequel ils ses sont mis. Couper leur l’eau, c’est leur mort. Arrêter la transmission télé, ils deviendront fous, ils ne sauront se divertir. Ils ne connaissent s plus les histoires que leurs grands-mères leur racontaient avant. Tout a un prix. Même les salaires que vous touchez sont une atteinte à votre liberté car vous devez continuer à travailler pour vivre.
- C’est terrible ce que vous dites, un peu fou.
- Non, aux USA, il y des communautés mennonites qui habitent pas loin des métropoles quelques fois et qui refusent cette technologie destructrice. Ils refusent d’utiliser entre autre les voitures et le téléphone. Ils préfèrent la vie simple, paisible et sereine.
- À quoi cette technologie qui nous consomme donc nos vies ?
- Les grandes compagnies l’utilisent pour endetter et endormir les peuples, le FMI et la banque mondiale endettent les pays du Sud.
-- Revenons chez nous. Qu'est ce qui vous fait mal le plus?
- C'est lorsque les CNS et les gendarmes tirent sur le peuple et lorsque les policiers arrêtent et tabassent les manifestants?
- Pourquoi?
- C'est incroyable, c'est vrai que nous leur donnons les ordres. Mais nous ne comprenons la rapidité avec laquelle ils les exécutent. En plus ils ne posent pas questions. Ils ne se rendent pas compte que nous demandons de tuer leur frères et sœurs...
- Peuvent-ils refuser?
- Evidemment, s'ils refusent et nous ne trouvons personne pour tuer et tabasser le peuple, c'est ne pas nous qui feront le sale travail...
- Vous ne les punirez pas?
- Nous pourrons punir un ou deux mais nous ne pouvons pas les punir tous. Nous avons besoin pour notre protection.
- Vous leur faisiez confiance?
- Non, nous faisons beaucoup plus confiance au peuple et aux manifestants. Au moins eux, ils se battent pour des idées nobles et pour une justice, pour des rêves. Mais les gendarmes et la police ne se battent et tuent pour des ordres qu'ils reçoivent. Ils sont payes, c'est des mercenaires que nous appelons police et gendarme pour leur faire croire qu'ils travaillent pour la nation...
- Pour qui, alors?
- Pour la maffia.
- Vous êtes une maffia ?
- Évidemment, le peuple le dit et il a raison.
- Qu’est-ce que le peuple ne sait pas ?
- Que les autres gouvernements des autres pays sont aussi des maffias, aussi. C’est pourquoi les gouvernements s’entendent presque tous.
- La venue de Chirac en Algérie, c’était quoi?
- C’est un cirque organisé par les maffias françaises et algériennes. Le peuple aime rêver, alors on lui organise des cirques. Plus de 2 millions d'algériens dans la rue pour voir la figure d'un président qui ne veut point d'eux.
- De quoi avez vous avez peur?
- C’est de se rendre compte et de voir nos ambassadeurs revenir au pays et devenir des ministres, probablement appuyés par les maffias des autres pays ?
- A qui pensez-vous ? Commencez par A et arrêtez-vous à Z ?
- Qu’est ce que vous regrettez ?
- La fin de souci pour son prochain? L’apparition de l’égoïsme sauvage, de l’égoïsme qui ne tient point compte des autres.
- L’homme n’est-il point bon ?
- Il est bon et mauvais. Mais ces temps, il est aussi un monstre.
- Comment ?
- Le cerveau humain est une chose formidable mais aussi une Chose terrible. Il suffit d'y planter une idée de haine pour voir l'homme prêt à tuer les innocents... un exemple, nos terroristes, gendarmes, et policiers qui tuent pour des idées ou des ordres.
- Mais les gendarmes n’ont pas de haine comme les terroristes ?
- C’est une haine que nous avons peinte en droit. Tu ne peux tuer que si tu as de la haine dans ton cœur.
- Vous voulez dire que nos gendarmes sont aussi des terroristes ?
- Si vous pensez qu’ils sont des anges, vous vous trompez. On leur fait croire qu’ils sont des gendarmes pour qu’ils nous obéissent mieux. Au fait ce ne sont que des terroristes en uniformes et mieux organisés et payés mensuellement pour leur travail de répression. Lorsqu’ils tirent sur des citoyens qui ne sont point armés… La c’est des lâches.
Le général me fit signe que l’entretien était terminé. Je pris congé de lui et je suis sortie. Arrivée dans le couloir, j’entendis un coup de feu venant de son bureau. Son planton et moi courûmes et le trouvâmes mort, la tête sur le bureau, une balle dans la tête.